Ninon de L'enclos Paris, 10 novembre1616 – Paris, 17 octobre 1705
(Sa date de naissance n’est pas certaine : entre 1615 et 1623).
La belle Ninon a, sa vie durant, collectionné une ribambelle d’amants à tel point que Walpole la surnomma plus tard « Notre Dame des Amours ».
En 1652, sa liaison avec Louis de Mornay, marquis de Villarceaux et proche du roi Louis XIV, devient le sujet des conversations de salon de la Capitale.
On peut encore admirer à Villarceaux les boiseries et les lambris du logis de Ninon.
D’aspect confortable, sans luxe tapageur, le manoir est couvert de lambris peints.
Un plafond en trompe-l’œil décore le boudoir, à l’arrière de la chambre à coucher.
Les amants s’installent au domaine de Villarceaux, où ils vivront leur passion durant trois ans.
Ninon y accouchera d’un fils prénommé Louis. Mornay reconnaît son fils devant notaire en 1657.
Confortablement doté par ses parents, le jeune bâtard reçoit le titre de Chevalier de la Boissière donné par le roi qui l’enrôle dans la Marine royale, comme officier.
Ninon aura d’autres enfants.
Proche de Molière, elle corrigea, à la demande de l’auteur, la première version du Tartuffe.
Lors de son premier voyage à Paris, la reine Christine de Suède, amie de Descartes, accorda une seule rencontre en privé à Ninon de Lenclos dont elle avait la plus haute opinion.
Le jour de ses 77 ans, incorrigible courtisane, Ninon eut une aventure avec l’abbé de Châteauneuf. A la même époque elle mène de front une autre liaison avec le chanoine Nicolas Gédoyn.
Grand amateur de sagesse, Louis XIV se préoccupait souvent, par personne interposée, de l’opinion de Ninon.
Quelques mois avant son décès, à près de 90 ans, elle se fit présenter le jeune Arouet (Voltaire) alors agé d’environ 13 ans et élève du collège jésuite Saint-Paul de Paris.
Dans son testament elle lui légua 2 000 livres tournois l’équivalent de 7800€ pour qu’il puisse s’acheter des livres. Les femmes détestent un jaloux qui n'est point aimé, mais elles seraient fâchées qu'un homme qu'elles aiment ne fût pas jaloux.
Mon cœur est une sorte de caméléon: souvent ou croit le saisir, et l'on n'embrasse qu'une ombre.
Plaignons les tourterelles, qui ne baisent qu'au printemps!
Que serait le bel âge sans l'amour! Une longue maladie: on n'existerait pas, on végéterait; l'amour est a nos cœurs ce que les vents sont à la mer; ils y excitent souvent des tempêtes: cela est vrai; ils y causent même quelquefois des naufrages.
Rien de si aimable qu'un homme séduisant, mais rien de plus odieux qu'un séducteur.
Si Dieu apparaît le plus souvent aux femmes, c'est qu'Il tient à leur faire part d'un mystère qu'Il veut rendre public.
Si Dieu m'avait fait l'honneur de me consulter, je lui aurais conseillé de placer les rides des femmes sous le talon.
Une mère prudente ne se repose ni sur les principes de sa fille, ni sur la crainte du déshonneur, ni sur la mauvaise opinion qu'elle lui donne des hommes; elle la garde à vue.
Votre fils ne sait rien? Que vous êtes heureux, il ne citera pas!
L’amour ne meurt jamais de besoin, mais souvent d’indigestion. »
Si l’amour donne de l’esprit aux sots, il rend quelquefois bien sots les gens d’esprit.
Si Dieu apparaît le plus souvent aux femmes, c'est qu'il tient à leur faire part d'un mystère qu'il veut rendre public.
On ne prend pas une femme par le raisonnement. On ne la prend pas par la prière. On la prend.
Les hommes manquent plus de conquêtes par leur maladresse que par la vertu des femmes.
Si les hommes connaissaient nos faiblesses, ils nous prendraient toujours.
Défiez-vous des choses posthumes : quel que soit l'esprit avec lequel une vieille femme parle de sa beauté perdue il y a toujours dans sa louange la funèbre solennité de l'office des trépassés.
Je n’ai jamais eu que l’âge du cœur.
L'amour est la pièce du monde où les actes sont les plus courts et les entractes les plus longs ; de quoi voulez-vous remplir les intermèdes, si ce n'est par les talents ?
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