Victor Hugo
À mesure que l'homme avance dans la vie, il arrive à une sorte de possession invétérée des idées et des objets, qui n'est autre chose qu'une profonde habitude de vivre. il devient à lui-même sa propre tradition.
Au fond, dieu veut que l’homme désobéisse. Désobéir, c’est chercher.
Au point de vue politique, il n'y a qu'un seul principe, la souveraineté de l'homme sur lui-même. Cette souveraineté de moi sur moi s'appelle liberté.
Bénie soit la providence qui a donné à chacun un joujou : la poupée de l'enfant à la femme, la femme à l'homme, et l'homme au diable.
C’est par le réel qu'on vit ; c'est par l'idéal qu'on existe. Or, veut-on se rendre compte de la différence ? Les animaux vivent, l'homme existe.
C’est pourquoi l'idéal de l'homme est d'être aveugle, ténébreux, vil, féroce, ignorant, odieux, afin d'être aussi près que possible des dieux.
C’est une erreur de croire que la passion, quand elle est heureuse et pure, conduit l'homme à un état de perfection ; elle le conduit simplement à un état d'oubli.
C’est une étrange prétention des hommes de vouloir que l'amour conduise quelque part.
C’était un homme sage, prudent, pas dévot, car les évêques en sont dispensés comme les généraux sont dispensés d'être vaillants […]
Car dans l'homme jamais l'espérance n'est vaine.
Ce génie particulier de la femme qui comprend l'homme mieux que l'homme ne se comprend.
Certains hommes, législateurs, juges, philosophes, honnêtes gens, disent : nous marchons dans la justice, oui, comme les voleurs dans le grand chemin.
Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme.
Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière.
Dans ce siècle qui a pour loi d’achever la révolution française et de commencer la révolution humaine, l’égalité des sexes faisant partie de l’égalité des hommes, une grande femme était nécessaire.
Dans l'homme, il y a l'abîme.
Dans les grands jours, les enfants sont des hommes.
De quelque mot profond tout homme est le disciple.
Dieu a fait deux dons à l'homme : l'espérance et l'ignorance. L’ignorance est le meilleur des deux.
Dieu a inventé le chat pour que l'homme ait un tigre à caresser chez lui.
Dieu bénit l'homme non pour avoir trouvé, mais pour avoir cherché.
Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin.
Dieu s'est fait homme ; soit ! Le diable s'est fait femme !
Et l’on reconnaîtra que, même au point de vue de notre égoïsme, il est difficile de composer le bonheur de l’homme avec la souffrance de la femme.
Et puis, chose bizarre, le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.
Et tout l'homme est un livre où dieu lui-même écrit.
George Sand est un cœur lumineux, une belle âme, un généreux combattant du progrès, une flamme dans notre temps. C’est un bien plus vrai et bien plus puissant philosophe que certains bonshommes plus ou moins fameux du quart d’heure que nous traversons.
Grands hommes ! Voulez-vous avoir raison demain ? Mourez aujourd'hui !
Hommes et citoyens, nous avons dit plus d’une fois dans notre orgueil : le XVIIIe siècle a proclamé le droit de l’homme ; le XIXe proclamera le droit de la femme ; mais il faut l’avouer, citoyens, nous ne nous sommes point hâtés…
Il faut des monuments aux cités de l'homme, autrement où serait la différence entre la ville et la fourmilière ?
Il se passera du temps encore avant que la justice des hommes ait fait sa jonction avec la justice.
Il y a des hommes qui sont faits pour la société des femmes ; moi, je suis fait pour la société des enfants.
Il y a des hommes qui sont nés pour servir leur pays et d'autres qui sont nés pour servir à table.
Il y a des hommes qui sont sources.
Il y a la nature qui est la chose que dieu fait immédiatement et il y a l'art qui est la chose que dieu fait à travers le cerveau de l'homme.
Je suis un homme qui pense à autre chose.
Je veux dire que l'homme a un tyran, l'ignorance.
Jeune homme on te maudit, on t'adore vieillard !
L’amour, c'est l'absolu, c'est l'infini ; la vie, c'est le relatif et le limité. De là tous les secrets et profonds déchirements de l'homme quand l'amour s'introduit dans la vie. Elle n'est pas assez grande pour le contenir.
L’animal a cet avantage sur l'homme qu'il ne peut être sot.
L’architecture est le grand livre de l'humanité, l'expression principale de l'homme à ses divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence.
L’homme a reçu de la nature une clef avec laquelle il remonte sa femme toutes les vingt-quatre heures.
L’homme attentif qui lit les grands livres éprouve parfois au milieu de la lecture de certains refroidissements subits suivis d'une sorte d'excès de chaleur.
L’homme aujourd'hui sème la cause, demain dieu fait mûrir l'effet.
L’homme c'est l'impuissant fécondant l'inutile.
L’homme cherche, la vierge attend, la femme attire.
L’homme est le travailleur du printemps, de la vie, de la graine semée et du sillon creusé, et non le créancier livide du passé.
L’homme est un puits où le vide toujours recommence
L’homme est une prison où l'âme reste libre.
L’homme fort dit : je suis. Et il a raison. Il est. L’homme médiocre dit également : je suis. Et lui aussi a raison. il suit.
L’homme manque à sa tâche divine : je cherche un édifice et trouve une ruine.
L’homme ne sera adulte que le jour où son cerveau pourra contenir dans sa plénitude et dans sa simplicité la notion divine.
L’homme s'abat, s'agenouille, se prosterne.
L’homme trouve la raison en lui et la sagesse hors de lui.
La chute des grands hommes rend les médiocres et les petits importants. Quand le soleil décline à l'horizon, le moindre caillou fait une grande ombre et se croit quelque chose.
La classe dite moyenne tient dans l'état la place que tient le ventre dans le corps humain : le milieu. il y a des hommes qui sont le cerveau du progrès. il y en a d'autres qui en sont les pieds.
La coïncidence d'un affaiblissement avec un agrandissement, tout homme a pu l'observer en soi.
La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
La conscience, c’est dieu présent dans l’homme.
La conscience, […] chose sombre que cet infini que tout homme porte en soi et auquel il mesure avec désespoir les volontés de son cerveau et les actions de sa vie !
La femme est obligée de choisir entre acheter un homme, ce qui s’appelle le mariage, ou se vendre aux hommes, ce qui s’appelle la prostitution.
La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerre des idées.
La liberté consiste à choisir entre deux esclavages : l'égoïsme et la conscience. Celui qui choisit la conscience est l'homme libre.
La maison comme l'homme peut devenir cadavre. il suffit qu'une superstition la tue.
La misère d’un enfant intéresse une mère, la misère d’un jeune homme intéresse une jeune fille, la misère d’un vieillard n’intéresse personne.
La pensée est plus qu'un droit, c'est le souffle même de l'homme.
La potence est une balance qui a un homme à un bout et toute la terre à l'autre. Il est beau d'être l'homme.
La révolution, soleil dans le brouillard, après avoir refait l’homme, refaisait l’art.
La science est un acquêt de l'homme.
La terre est au soleil ce que l'homme est à l'ange.
La vague inquiétude qui fait que l'homme craint son désir accompli.
Le chien, c'est la vertu qui ne pouvant se faire homme, s'est faite bête.
Le codeur de la femme s'attache parce qu'il donne ; le cœur de l'homme se détache parce qu'il reçoit.
Le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Le nom grandit quand l'homme tombe.
Le plus sot endroit où l'on puisse fourrer son museau, c'est une muselière. Les chiens du moins ne le font que de force ; l'homme est assez bête pour le faire de plein gré, le jour où il se marie.
Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.
Le progrès est le mode de l'homme.
Le socialisme est vaste et non étroit. […] il proclame le droit de la femme, cette égale de l’homme
Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l'histoire, dans la vie, dans l'homme, tout doit et peut s'y réfléchir, mais sous la baguette magique de l'art.
Les bêtes sont au bon dieu, mais la bêtise est à l'homme.
Les grands hommes font leur propre piédestal ; l'avenir se charge de la statue.
Les hommes chassent, les femmes pèchent.
Les hommes sont des anges stagiaires.
Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis.
les mots sont des vases en effet. Des vases qui contiennent la pensée. Faits par dieu, pleins de l'homme.
Les plus grands produits de l'architecture sont moins des Œuvres individuelles que des Œuvres sociales ; plutôt l'enfantement des peuples en travail que le jet des hommes de génie.
L’homme a l’amour pour aile et pour joug le besoin.
L’homme a sa loi ; il se l’est faite à lui-même ; la femme n’a pas d’autre loi que la loi de l’homme. La femme est civilement mineure et moralement esclave. […] une réforme est nécessaire.
L’homme est forcé de faire ; la femme peut se contenter d’être.
L’homme est l’orgueil du cèdre emplissant le roseau.
L’homme qui n’aime pas ne vit pas ; la femme qui n’aime pas n’est pas.
Mes amis, retenez ceci, il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs.
On fait l'éloge d'un homme en disant qu'il est humain et d'une femme en disant qu'elle est inhumaine.
On jugerait bien plus sûrement un homme d’après ce qu’il rêve que d’après ce qu’il pense.
On pourrait reconnaître aisément cette vérité à peine entrevue par le penseur, que, depuis l'huître jusqu' à l'aigle, depuis le porc jusqu'au tigre, tous les animaux sont dans l'homme et que chacun d'eux est dans un homme.
Par moments, dans l’humanité, une certaine sublimité de la femme apparaît ; aux heures où l’histoire devient terrible, on dirait que l’âme de la femme saisit l’occasion et veut donner l’exemple à l’âme de l’homme.
Parler, c’est abuser ; penser, c'est usurper. la voix sert à se taire et l'esprit à ramper. Le monde est à plat ventre, et l'homme, altier naguère, doux et souple aujourd'hui, tremble. -paix ! dit la guerre.
Quand donc pourra-t-on dire : "hommes, le mal n'est plus !"
Que mes descendants n’autorisent pas d’œuvres choisies. Tout choix dans un esprit est un amoindrissement. L’eunuque est un homme dans lequel on a choisi.
Quel champ de bataille que l'homme ! Nous sommes livrés à ces dieux, à ces monstres, à ces géants, nos pensées. Souvent ces belligérants terribles foulent aux pieds notre âme.
Qui n'est pas libre, n'est pas homme.
Qui sait si l'homme n'est pas un repris de justice divine ?
Rien ne dompte la conscience de l'homme, car la conscience de l'homme c'est la pensée de dieu.
Soit dit en passant, c'est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes.
Songeur ! Qu’est-ce que l'homme ? Un entre-deux d'abîmes !
Sot riche, pauvre homme. Il faut beaucoup d’esprit pour porter beaucoup d’argent.
Tout homme est un livre où dieu lui-même écrit.
Tout penseur qui voudra devenir orateur, tout homme d'esprit et de cœur qui voudra se faire éloquent et être éloquent, remuer les masses, dominer les assemblées, avec sa parole, n'aura qu'à passer de la région des idées dans le domaine des lieux communs.
Un homme n'est grand que lorsqu'il ne tient sa grandeur ni de l'obéissance ni du commandement.
Un homme tué par un homme effraye la pensée, un homme tué par les hommes la consterne.
Un poète est un monde enfermé dans un homme.
Un vieil homme est une ruine pensante.
Une moitié de l'espèce humaine est hors de l'égalité, il faut l'y faire rentrer : donner pour contrepoids au droit de l'homme le droit de la femme.
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