mardi 22 novembre 2011

Citations Colette


Mais, durant toute cette période, Colette chemine aussi dans sa vocation d'écrivain. Elle publie des ouvrages évoquant ces années: La vagabonde, L'envers du music-hall, En tournée, etc. Une attention de plus en plus précise à la justesse des mots, notamment lorsqu'ils sont chargés d'exprimer l'effusion dans la nature, une sensualité librement épanouie pour revendiquer les droits de la chair sur l'esprit et ceux de la femme sur l'homme, voilà quelles sont les lignes de force de cette écriture qui reste encore à saluer, tant, ici encore, la critique littéraire a manifesté son machisme.



La puissante lumière de l'été s'empare ... du moindre objet, l'exhume, le glorifie ou le dissout.

La quiétude... C'est le bien de ceux qui ont à jamais choisi une part de leur destin, et rejeté l'autre.

La rapidité de nos répliques, que nous n'avions pas prévue, nous eût menés à l'accent d'une querelle.

La séduction qui s'attache aux femmes enfantines ne quittait pas sa maturité.

La vie d'un être à peu près immobile est un tourbillon de hâte et de variété.

Là, mon petit, il faut tirer le chapeau. Des beautés comme ça, on n'en fait plus.

Le banc de droite branlait, par beau temps, aux mêmes heures, sous une brochette de petites filles déjà grandes, serrées et remuantes comme des passereaux sur la tuile d'une cheminée chaude.

Le besoin de survivance est si vif chez nous, femmes, et si féminin l'appétit de victoire physique!

Le coeur n'a pas de rides; il n'a que des cicatrices.

Le difficile, ce n'est pas de donner, c'est de ne pas tout donner.


Le monde m'est nouveau à mon réveil, chaque matin

Le rythme du labeur se plie à la convenance du vin qui n'est ni hâte, ni brutalité.

Le tout est de changer.

Le vice, c'est le mal qu'on fait sans plaisir.

Le visage humain fut toujours mon grand paysage.

Le voyage n'est nécessaire qu'aux imaginations courtes.

Les arabesques de ma danse, les signes maléfiques que j'écris dans l'air, les hiéroglyphes de ma queue qui se trord en serpent coupé ...

Les femmes libres ne sont pas des femmes.

Les jambes leur fourmillent. Allons, partons donc puisqu'elles en ont tant envie !

Les morts, m'affirmait sereinement une voyante, sont pareils aux vivants, sauf qu'ils sont morts, et voilà tout.

Les personnes valides croient toujours que de l'immobilité forcée naît l'ennui.
Les sens? Pourquoi pas le sens? Ce serait pudique et suffisant.

Maintenant que je me défais peu à peu et que dans le miroir peu à peu je lui ressemble, je doute que, revenant, elle me reconnaisse pour sa fille.

Mais elle ne pouvait pas comprendre que l'humeur sensuelle de l'homme est une saison brève, dont le retour incertain n'est jamais un recommencement.

Mais est-ce très grave, souffrir? Je viens à en douter.

Mais ne plus posséder d'argent, ce n'est qu'une des étapes du dénûment.

Mais rien n'empêchera plus qu'une ombre funeste, peu à peu, s'avance sur elle, ternisse sa saine pâleur rosée, sa carnation de tubéreuse.

Mais toute personne que je vais rencontrer, je vais me faire sur elle des idées d'enfant caché, c'est passionnant.

Mes vacances? C'est d'aller travailler ailleurs.

Mieux est façonner le mal à notre usage, et même à notre commodité.

Notre amitié s'élargirait jusqu'à devenir ce lien que la séparation étire sans le rompre.

Nous aimons, colons éparpillés sur la côte, les dîners impromptus, parce qu'ils nous réunissent pour une heure ou deux.

On connaît des comédiens aigris, il n'en est guère de désillusionnés.

On croit toujours que c'est plus facile de réussir dans ce qu'on n'a pas appris que dans ce qu'on a appris, c'est naturel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire