mercredi 9 novembre 2011

Citations Oscar Wilde



Ceux qui n’aiment pas Platon plus que la vérité ne peuvent pas franchir le seuil de l’Académie, de la même façon ceux qui n’aiment pas la beauté  plus que la vérité ne connaîtront jamais les recoins les plus secrets de l’art.

Il y a une sinistre fatalité derrière toute distinction physique ou intellectuelle : le genre de fatalité qui semble poursuivre, à travers l’histoire, le spas titubants des rois. Il vaut mieux ne pas être trop différent de ses semblables.

Pour l’artiste, le vice et la vertu sont les matériaux de son art.

Il nous faut inventer un nouvel hédonisme qui recréera la vie et la sauvera de ce puritanisme dur et malséant qu’étrangement on voit renaître aujourd’hui. Sans doute devra-t-il intégrer l’activité de l’intellect, mais sans jamais accepter de théorie ou de système qui sacrifierait la moindre expérience passionnée. Le but de ce nouvel hédonisme, d’ailleurs, sera l’expérience elle-même et non les fruits de l’expérience, qu’ils soient doux ou amers. De l’esthétisme qui émousse les sens, comme du libertinage vulgaire qui les engourdit, il ne connaîtra rien. Mais il devra enseigner à l’homme comment se concentrer sur les moments d’une vie qui n’est elle-même qu’un court moment.

L’art n’exprime jamais autre chose que lui-même. Il a une vie indépendante, tout comme la pensée et se développe purement à sa guise. Il n’est pas nécessairement réaliste si l’époque est réaliste, ni spirituel si l’époque est religieuse. Loin d’être une création de son temps, il est en général en opposition directe avec lui, et la seule histoire qu’il nous réserve est l’histoire de ses propres progrès.

Les gens qui ont de bonnes intentions s’en sortent toujours mal. Ils sont comme ces dames qui s’habillent très mal afin d’afficher leur piété. Les bonnes intentions sont invariablement non grammaticales.

L’homme peut croire à l’impossible, mais il ne peut pas croire à l’improbable.

Lorsque l’art sera plus varié, la  nature prendra sans doute elle aussi des formes plus variées.

Si un homme a assez peu d’imagination pour produire des preuves à l’appui d’un mensonge, il pourrait tout aussi bien dire immédiatement la vérité.

Les historiens d’autrefois nous ont donné de délicieuses fictions en guise de faits ; le romancier moderne nous présente des faits ennuyeux en guise de fiction.

La nature n’est pas la mère qui nous a enfantés. Elle est notre création. C’est dans notre cerveau qu’elle s’éveille à la vie. Les choses existent parce que nous les voyons, et ce que nous voyons, comment nous le voyons, dépend des arts qui nous ont influencés. Il n’y a aucune commune mesure entre regarder et voir une chose. Pour voir quelque chose, il faut en voir la beauté.

La véritable école de l’art n’est pas la vie mais l’art

Jamais je ne pourrai vous dire que le monde, la voix du monde ou la voix de la société sont sans importance. Ils ont beaucoup d’importance. Ils ont beaucoup trop d’importance.

Je suis la seule personne au monde que j’aimerais connaître de fond en comble, mais cela m’est impossible pour le moment ;

Ceux qui aujourd’hui écrivent leurs mémoires ont en général perdu tous leurs souvenirs et n’ont jamais rien fait qui vaille la peine qu’on s’en souvienne.

L’éducation est une chose admirable, mais il faudrait parfois se rappeler que rien de ce qui vaut la peine d’être connu ne peut s’enseigner.

Les femmes sont comme les adolescents, elles vivent de leurs « espérances »

Un esprit tordu est tout aussi naturel pour certaines personnes qu’un corps tordu.

Chaque fois qu’un homme fait quelque chose de complètement idiot, c’est toujours pour les plus nobles raisons.

Je croyais ne pas avoir de cœur. Je m’aperçois que j’en ai un, ce qui ne me va pas du tout. Je ne crois pas que cela aille avec la mode d’aujourd’hui. Avoir un cœur nous vieillit et gâche notre carrière aux moments les plus critiques.

Je ne joue pas juste – tout le monde peut jouer juste – mais je joue avec énormément d’expression. En ce qui concerne le piano, le sentiment est mon fort. Je garde la science pour la vie.

J’adore les hommes de plus de soixante-dix ans. Ils proposent toujours de nous offrir toute une vie de dévotion.

Tous ceux qui sont incapables d’apprendre font carrière dans l’enseignement – voilà où nous a menés notre enthousiasme pour l’éducation.

La nature abhorre l’esprit.

Nous ne différons les uns des autres que par les accessoires – par le vêtement, les manières, le ton des voix, les options religieuses, l’apparence personnelle, quelques habitudes et autres choses du même genre.

Plus nous étudions l’art, moins la nature nous intéresse. Ce que l’art nous révèle vraiment est le manque de dessein dans la nature, ses étranges malfaçons, le fait qu’elle ne soit absolument pas terminée… Nous avons de  la chance, toutefois, que la nature soit aussi imparfaite, car nous n’aurions autrement jamais eu d’art. l’art est notre protestation vigoureuse, notre courageuse tentative de montrer à la nature où est sa place. Quant à la variété infinie de la nature, ce n’est qu’un mythe pur et simple. On ne peut pas la trouver dans la nature elle-même. Elle réside dans l’imagination, dans les fantaisies ou dans la cécité volontaire de l’homme qui la regarde.

Les gens ordinaires attendent jusqu’à ce que la vie leur ait divulgué ses secrets, mais à quelques-uns, aux élus, les mystères de la vie sont révélés avant que le voile n’ait été retiré. L’art en est parfois responsable, principalement l’art de la littérature qui s’occupe directement des passions et de l’intellect...

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