mercredi 9 novembre 2011

Citations Oscar Wilde


Comme le monde entier devient merveilleux ! Se rendre compte de la dure, étrange logique de la passion et de la vie émotionnelle et multicolore de l’intellect – observer l’endroit où ils se rencontrent, et celui où ils se séparent, l’endroit où ils sont à l’unisson et l’endroit où ils sont en dissonance – quel plaisir on y trouve ! Peu importe le prix à payer ! La plus petite sensations n’est jamais trop chère.

Une seule classe de la communauté humaine pense davantage à l’argent que les riches, celle des pauvres. Les pauvres ne peuvent penser à rien d’autres. C’est là toute la misère d’être pauvre.

Vivre est ce qu’il y a de plus rare au monde. La plupart des gens existent- c’est tout.

La personnalité est une chose très  mystérieuse. Il n’est pas toujours possible d’évaluer un homme à ce qu’il fait. Il peut observer la loi sans pour autant être quelqu’un de bien. Il peut enfreindre la loi sans pour autant être un vaurien. Il peut être mauvais sans jamais faire quoi que ce soit de mal. Il peut commettre un péché contre la société, et pourtant, par ce péché, réaliser sa vraie perfection.

L’art médiéval est charmant, mais les émotions médiévales sont passées de mode. On peut toujours s’en servir dans les romans, naturellement ; mais il se trouve que les seules  choses qu’on puisse utiliser dans les romans sont celles que l’on a en fait cessé d’utiliser.

Qu’est-ce qu’un cynique ? Un  homme qui connaît le prix de toute chose sans en connaître la valeur.

Les bonnes résolutions sont d’inutiles tentatives pour interférer avec les lois de la science. Leur origine est pure vanité. Leur résultat est absolument nul. Elles nous donnent de temps en temps quelques-unes de ces émotions somptueuses et stériles qui ont un certain charme pour les faibles. C’est tout ce que l’on peut dire en leur faveur. Elles ne sont rien d’autre que des chèques que certains souscrivent sur une banque où ils n’ont pas de compte.

Quelle est la différence entre le journalisme et la littérature ? Le journalisme est illisible et la littérature n’est pas lue.

J’espère que vous n’avez pas mené une double vie, prétendant être pervers tout en étant, au fond quelqu’un de bon. Ce serait de l’hypocrisie.

Mon mari est une sorte de billet à ordre ; je suis fatiguée de l’honorer

La conscience fait de nous tous des égoïstes.

Les bonnes résolutions sont soumises à une fatalité – elles sont toujours prises trop tard.

Dans le cours de notre vie nous ne pouvons avoir, au mieux qu’une seule grande expérience, et le secret de la vie est de reproduire cette expérience aussi souvent que possible.

N’importe qui peut se montrer bon à la campagne. Il n’y a là-bas aucune tentation. Ce qui explique pourquoi les gens qui ne vivent pas en ville sont aussi absolument incultes. La civilisation n’est pas vraiment chose facile à atteindre. L’homme n’a que deux façons d’y parvenir. La première en étant cultivé, la seconde en étant corrompu. Les gens de la campagne, n’ayant aucune occasion d’être l’un ou l’autre, stagnent.

Les gens racontent tant de bêtises sur les mariages heureux ! Un homme ne peut  être heureux avec une femme aussi longtemps qu’il ne l’aime pas.

Les choses dont on se sent absolument certain ne sont jamais vraies. C’est là la fatalité de la foi et la leçon de l’amour.

Dans le monde philistin de la réalité, les méchants ne sont pas punis ni les bons récompensés. Le succès est accordé aux puissants, les faibles sont forcés d’accepter l’échec.

Rien ne devrait nuire à un homme si ce n’est lui-même. Absolument rien ne devrait pouvoir être dérobé à un homme. Ce qu’un homme possède réellement est ce qui est en lui. Ce qui lui est extérieur ne devrait pas avoir la moindre importance.

La moralité moderne veut que l’on accepte les normes de son époque. Qu’un homme cultivé puisse accepter les normes de son époque me semble la pire des immoralités.

La perplexité et la méfiance attisent l’affection pour en faire une passion, occasionnant de la sorte ces magnifiques tragédies qui seules font que la vie vaut la peine d’être vécue. Les femmes en étaient autrefois conscientes, mais pas les hommes, ce qui explique pourquoi autrefois les femmes dirigeaient le monde.

Le péché se grave sur le visage des hommes. Impossible de le dissimuler. Les gens parlent parfois de vices secrets ; mais ceux –ci n’existent pas ; si un pauvre infortuné a un vice, celui-ci se lit dans les lignes de sa bouche, dans la courbe de ses paupières, dans la forme même de ses mains.

Il existe des péchés dont la fascination réside plus dans le souvenir qu’on en a que dans l’acte lui-même, d’étranges triomphes, qui gratifient la fierté plus que les passions et qui donnent à l’intellect un sentiment plus vivace de joie, plus étendu que celui qu’ils apportent ou pourraient apporter aux sens.

Un homme cultivé ne regrette jamais un plaisir tandis qu’un homme inculte n’a aucune idée de ce dont il s’agit.

Une vie ne peut être gâchée que si elle a cessé d’évoluer. Pour souiller une nature il suffit simplement de la réformer.

Il y a quelques années, certaines personnes ont parcouru le pays en affirmant qu’être propriétaire comportait des devoirs. C’est tout à fait vrai. Non seulement être propriétaire comporte des devoirs mais ceux-ci sont tellement nombreux qu’il est plutôt assommant de l’être. Si la propriété n’apportait que des plaisirs, nous pourrions l’apprécier, mais les devoirs la rendent insupportable.

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