La plupart des gens font banqueroute parce qu’ils ont trop lourdement investi dans la prose de la vie. Finir ruiné par la poésie est un honneur.
Les seuls artistes que j’aie jamais connus et dont le commerce était agréable étaient de mauvais artistes. Les bons artistes n’existent que par ce qu’ils font et ce qu’ils sont n’a donc absolument aucun intérêt
Que sont les vertus ? La nature, nous dit M. Renan, se soucie peu de la chasteté, et il se peut fort bien que ce soit à la honte de Marie-Madeleine et non à leur propre pureté que les Lucrèce de la vie moderne doivent d’être préservées de la souillure. La charité, comme ont été obligés de l’admettre ceux dans la religion desquels elle a été formellement incluse, crée d’innombrables maux. L’existence même de la conscience, cette faculté sur laquelle on débite aujourd’hui tant de balivernes et dont les gens sont si aveuglément fiers, signale l’imperfection de notre développement. Elle doit s’allier à l’instinct si nous voulons nous améliorer. L’abnégation n’est rien d’autre qu’une méthode par laquelle l’homme cesse de progresser et le sacrifice de soi-même une survivance de la mutilation du sauvage, une partie de cette ancienne adoration de la douleur qui joue un rôle si terrible dans l’histoire du monde, et qui encore aujourd’hui produit quotidiennement des victimes et possède ses autels dans le pays. Les vertus ! Qui sait ce que sont les vertus ? Ni vous. Ni moi. Ni personne. Il vaut mieux pour notre vanité que nous exécutions le criminel car, si nous lui permettions de vivre, il pourrait nous montrer les bénéfices que nous tirons de son crime ; il vaut mieux pour la paix de son âme que le saint subisse le martyre. Il évite ainsi le spectacle horrible de ce qu’il a récolté.
Une hésitation, quelle qu’elle soit, est un signe de décrépitude mentale chez les jeunes et de faiblesse physique chez les vieux.
Nos maris n’apprécient jamais rien en nous. il nous faut aller chez les autres pour être appréciées.
Les canons de la bonne société sont ou devraient être, les mêmes que les canons de l’art. la forme est absolument essentielle. La bonne société devrait être aussi digne qu’une cérémonie, aussi peu réaliste, et devrait associer le caractère factice d’une pièce de théâtre romantique à l’esprit et à la beauté qui nous rendent ces pièces si délicieuses. La sincérité est-elle une chose si terrible ? je ne le crois pas. Ce n’est qu’une méthode pour multiplier nos personnalités.
Le drame du grand âge n’est pas d’être vieux mais d’être jeune.
Un grand poète, un poète vraiment grand, est la moins poétique de toutes les créatures. Mais les poètes mineurs sont extrêmement fascinants. Le simple fait d’avoir publié un livre de sonnets de second ordre rend un homme tout à fait irrésistible. Il vit la poésie qu’il ne peut pas écrire. Les autres écrivent la poésie qu’ils n’ont pas le courage de vivre.
Etre adoré est assommant. Les femmes nous traitent exactement comme l’humanité traite ses dieux. Elles nous adorent et sollicitent nos faveurs.
Lorsqu’un homme traite la vie avec art, son cerveau est son cœur.
Le genre humain a toujours tourné en dérision ses propres drames. Comment, autrement, les aurait-il supportés ? En conséquence, tout ce que le genre humain a considéré avec sérieux relève du comique des choses.
La seule différence entre les saints et les pécheurs est que tous les saints ont un passé et tous les pécheurs un avenir ;
Autrefois il était de règle de canoniser nos héros. La méthode moderne est de les rendre populaires. Les éditions bon marché des grands livres sont sans doute une bonne chose, mais les éditions bon marché des grands hommes sont absolument détestables.
Plus je vis et plus je suis persuadé que tout ce qui était bon pour nos pères ne l’est pas assez pour nous. En art, comme en politique, « les grands-pères ont toujours tort. »
Lorsqu’un homme traite la vie avec art, son cerveau est son cœur.
Le genre humain a toujours tourné en dérision ses propres drames. Comment, autrement, les aurait-il supportés ? En conséquence, tout ce que le genre humain a considéré avec sérieux relève du comique des choses.
La seule différence entre les saints et les pécheurs est que tous les saints ont un passé et tous les pécheurs un avenir.
Autrefois il était de règle de canoniser nos héros. La méthode moderne est de les rendre populaires. Les éditions bon marché est de les rendre populaires. Les éditions bon marché des grands livres sont sans doute une bonne chose, mais les éditions bon marché des grands hommes sont absolument détestables.
Plus je vis et plus je suis persuadé que tout ce qui était bon pour nos pères ne l’est pas assez pour nous. En art, comme en politique. « Les grands-pères ont toujours tort. »
Aucune femme n’est un génie. Les femmes sont le sexe décoratif. Elles n’ont rien à dire, mais elles le disent avec tant de charme.
L’humanité se prend trop au sérieux. C’est le péché originel du monde. Si les hommes des cavernes avaient su rire, l’histoire aurait été bien différente.
Je me demande qui a bien pu définir l’homme comme un animal rationnel. C’est la plus irréfléchie des définitions qui aient jamais été données. L’homme est tout sauf rationnel.
La pensée et le langage sont pour l’artiste les instruments d’un art.
Pour pénétrer dans la bonne société, aujourd’hui, il faut soit nourrir les gens, soit les amuser, soit les choquer –c’est tout.
Il ne faudrait jamais essayer de comprendre les femmes. Les femmes sont des images, les hommes sont des problèmes. Si vous voulez savoir ce qu’une femme veut réellement dire – ce qui, entre nous, est toujours assez risqué – regardez-la, ne l’écoutez pas.
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