lundi 21 novembre 2011

Citations : Stendhal: De l'Amour


La démarche intellectuelle et sensible de Stendhal pour cerner les rêveries autour d’une femme aimée, rejoint chez lui, les classifications d’un Linné ou les dessins d’un stratège la veille d’une bataille ou Il faut livrer et gagner une bataille. Stendhal, est guidé par des raisonnements, stratégies, avec classification entre amour- gout et amour-passion, bref un chantier intellectuel pour mener une action de conquête. Il étudie systématiquement la jalousie, la haine, les maladies attachées au « mouvement amoureux ».Il cherche à faire une doctrine « de l’amour » et en explique les règles concrètement dans « le rouge et le noir », dans l’admirable et inachevé « Lucien Leuwen » et dans « la chartreuse bien sûr.





Les femmes, on les flatte à vingt ans, on les abandonne à quarante.

Les jeunes femmes qui ont beaucoup d'amants n'ont que faire du divorce.

Les larmes sont l'extrême sourire.

Leur pudeur délicate communique à leurs actions quelque chose de contraint; à force de naturel, elles se donnent l'apparence de manquer de naturel; mais cette gaucherie tient à la grâce céleste.

Lorsqu'on doit voir le soir la femme qu'on aime, l'attente d'un si grand bonheur rend insupportables tous les moments qui en séparent.

Même les petits défauts de sa figure, une marque de petite vérole, par exemple, donnent de l'attendrissement à l'homme qui aime

On appelle naturel ce qui ne s'écarte pas de la manière habituelle d'agir.
La fidélité des femmes dans le mariage lorsqu'il n'y a pas d'amour, est probablement une chose contre nature.

La générosité est si sacrée chez ce peuple qu'il est permis de voler pour donner.

La haine a sa cristallisation; dès qu'on peut espérer de se venger, on recommence de haïr.

La plupart des hommes ont un moment dans leur vie où ils peuvent faire de grandes choses, c'est celui où rien ne leur semble impossible.

La pruderie est une espèce d'avarice, la pire de toutes.

Une femme perd toujours dans un premier mariage les plus beaux jours de la jeunesse, et par le divorce elle donne aux sots quelque chose à dire contre elle.

Un homme passionné voit toutes les perfections dans ce qu'il aime.

Souvent un homme d'esprit en faisant la cour à une femme n'a fait que la faire penser à l'amour, et attendrir son âme.

S'il est si difficile d'oublier une femme auprès de laquelle on a trouvé le bonheur, c'est qu'il est certains moments que l'imagination ne peut se lasser de représenter et d'embellir.

Quel plaisir de lui donner des baisers, d'en recevoir.

Quant au courage moral, si supérieur à l'autre, la fermeté d'une femme qui résiste à son amour est seulement la chose la plus admirable qui puisse exister sur la terre.

Quand l'amour perd de sa vivacité, c'est-à-dire de ses craintes, il acquiert le charme d'un entier abandon, d'une confiance sans bornes; une douce habitude vient émousser toutes les peines de la vie.

Qu'une femme sage ne se donne jamais la première fois par rendez-vous. Ce doit être un bonheur imprévu.

Pour un amant, il n'est plus d'ami.

Plus on plaît généralement, moins on plaît profondément.

Par la jalousie véritable l'affection d'amour croît toujours.

Par la durée, les plaisirs du corps sont diminués et les peines augmentées.

On sait assez que l'inquiétude de cet âge est une soif d'aimer, et le propre de la soif est de n'être pas excessivement difficile sur la nature du breuvage que le hasard lui présente.

On peut tout dire avec un regard, et cependant on peut toujours nier un regard, car il ne peut être répété textuellement.




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