Paul Géraldy, (1885-1983, pseudonyme de Paul Lefèvre, brillant élève, doit à seize ans interrompre ses études pour gagner sa vie. Son père, journaliste et homme de lettres, meurt prématurément. Paul est employé dans une librairie et fréquente alors le quartier Latin. Il publie dans des revues ses premiers textes. Il subit l'influence d'Henry Bataille à qui il dédie son premier recueil Les Petites Âmes (1908).
Il connaît un grand succès populaire avec son second recueil Toi et moi, en 1912, auprès d'un public surtout féminin. Il renouvellera cette veine d’une poésie intimiste et sentimentale, faite de confidences simples, parfois naïves, dans Vous et moi (1960).
En amour, il n'y a ni crimes ni délits. Il y a des fautes de goût.
Il est de parfaits corps et de parfaits visages. Il n'y a pas de coeurs parfaits.
Il faut se ressembler un peu pour se comprendre, mais il faut être un peu différents pour s'aimer. Oui, semblables et dissemblables
Il n'y a pas de but. Le but c'est le chemin.
Il suffit d'une querelle même infime, pour qu'entre nous se révèlent des abîmes.
Ils sont bien heureux, ceux qui ne sont malheureux que par amour.
Instruis ton coeur. Tu aurais voulu te garder pour la femme que tu aimeras? Il n'est pas de plus sûr moyen de lui déplaire.
J'ai besoin de te savoir faible et fragile. Je t'aime aussitôt beaucoup moins. Et je suis beaucoup plus tranquille.
L'amour, c'est l'effort que l'homme fait pour se contenter d'une seule femme.
L'amour: un miroir qui d'abord nous reflète en beau, puis au vrai, enfin gauchis et déformés de caricaturale façon.
L'amoureux attend de l'amour cette satisfaction intime qu'il n'aurait obtenue que d'une longue vie de labeur, d'application passionnée, de chances.
L'amoureux demande à la femme d'être pour lui, d'avance, le prix concret non seulement de ce qu'il vaut, mais de ce qu'il voudrait valoir.
 Il y a en nous un vainqueur et un vaincu qui revendiquent. Nous exigeons en même temps qu'on nous admire.
L'excellence, la rareté, c'est l'intelligence du coeur.
L'homme croit qu'il choisit la femme, c'est la femme qui choisit l'homme qui la choisira.
Le coeur et l'esprit n'ont que voix consultative. 
Le plus grand bien que nous ait jamais donné l'amour, c'est de nous avoir fait croire à l'amour.
Le souvenir est un poète, n'en fais pas un historien.
Le tien, le mien, le mien, le tien? - Si tu m'aimais tout à fait bien, - Tu dirais: «Les livres, Le chien et Nos roses».
Les hommes ne demandent à l'amitié, comme à l'amour, que d'apaiser en eux on ne sait quelle angoisse, que d'y flatter on ne sait quelle vanité.
Les sens, qui marchent les premiers, entraînent le coeur avec eux dans des contrées 
Mais qu'il fait sombre! On n'y voit goutte... - Lève donc un peu l'abat-jour.
N'aie jamais honte devant elles de ton désir. Ne crains pas de leur laisser voir le trouble où elles t'ont jeté. Ton immense convoitise ne les offense pas. Au contraire. Les femmes aiment l'amour. Les femmes ne sont jamais choquées par l'amour.
Nul ne mérite d'être aimé. Nul de ne pas l'être.
Aimer, c'est juger trop bien. N'aimer pas, c'est juger mal.
On aime d'abord par hasard, par jeu, par curiosité, pour avoir dans un regard
On ne possède bien que ce que l'on partage. Tu satisfais enfin, pour la première fois, ce double instinct qui est en toi de dominer et de servir. Tu te sens regardé. Tu agis moins et mieux.
On reconnaît une vraie femme à ce que, assiégée, pourchassée, tentée peut-être même, elle est inaccessible.
Partager, c'est aliéner.
Pourtant, pourtant, je me souviens d'un autre temps, d'une autre flamme... Il me semble que tu deviens une femme comme les femmes.
Le meilleur moyen de s'expliquer sans être dupe, c'est de s'étreindre, corps à corps.
Quand elles nous aiment, ce n'est pas vraiment nous qu'elles aiment. Mais c'est bien nous, un beau matin, qu'elles n'aiment plus.
 
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