Paul Géraldy, (1885-1983, pseudonyme de Paul Lefèvre.Son théâtre est un théâtre psychologique traditionnel, néanmoins subtil, dans lequel il met en évidence les relations familiales et la vie de couple soumise à la pesanteur du quotidien, au sein de la petite bourgeoisie intellectuelle de l'entre-deux-guerres. "Le théâtre aimait les héros. Les midinettes exigeaient que ça se passât dans le grand monde et que la pièce finît bien". Il signe une douzaine de pièces. On lui doit aussi quelques récits, empreints d’études psychologiques, dont L'Homme et l'amour (1951).
La connaissance tue l'amour. L'histoire d'un amour, c'est le drame de sa lutte contre le temps.
Si quelqu'un vous aime, on l'aime par conformité de goût.
Si tu m'aimais, et si je t'aimais, comme je t'aimerais!
Songe qu'avant d'unir nos têtes vagabondes, nous avons vécu seuls, séparés, égarés, et que c'est long, le temps, et que c'est grand, le monde, que nous aurions pu ne pas nous rencontrer.
C'est que voici le grand moment, l'heure des yeux et du sourire, le soir, et que ce soir je t'aime infiniment!
«Nous étions nés l'un pour l'autre». Mais pense à ce qu'il dut falloir de chances, de concours, de causes, de coïncidences, pour réaliser, ça simplement, notre amour! Un caprice, une migraine, pouvaient nous écarter l'un de l'autre à jamais.
Tu dois toujours pouvoir signer ton aventure. Que la plus rapide ait son sens et la plus humble son parfum.
Que chacune soit un poème. Il n'est pas que de grands poèmes. Il y en a de tout petits qui sont parfaits.
Tu ne serais pas une femme si tu ne savais pas si bien te faire et te refaire une âme,
une âme neuve avec un rien.
A ce jeu ta science est telle que, chaque fois que je te vois tu fais semblant d'être nouvelle,
Et j'y suis pris toutes les fois.
Tu penses moins à moi qu'à l'amour.
Tu plais. C'est naturel. Et tu plairas encore à beaucoup d'autres femmes.
C'est celle qui te plaît, non celle à qui tu plais, qu'il s agit pour toi de fixer.
Ne sacrifie pas à l'amour ta dignité.
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