mardi 15 novembre 2011

Citations Louis Aragon




Louis Aragon est né  le 3 octobre 1897 a Paris. Il y meurt le 24 décembre 1982.

Entre ces deux dates, la vie d’un homme, d’un homme hors du commun.

Une vie en quête de vérité, de sa vérité.

Une vie qui a commence par un mensonge, celui de sa naissance. Avec sa mère
Son père : Louis Andrieux, 57 ans, un notable, procureur de la république a Lyon, puis député, préfet de police, et ambassadeur de France en Espagne. Sa mère : Marguerite Toucas, 24 ans. Elle fera passer Aragon pour le fils adoptif de sa mère et Andrieux pour son parrain.
Le premier roman, Aragon, en plus d’être un grand poète, fut aussi un romancier hors pair, au grand dam d’Andrea Breton. Déjà Aragon se distingue de ses camarades.
Apres une tentative de suicide, la vie reprend son court, il s’installe rue du Château, lieu ou vécurent notamment les frères Prévert, des amis d’enfance.
Jusqu’en 1939, sa vie sera jalonnée par plusieurs voyages en URSS, ce sera une vie de militant, de défenseur du communisme. Il accueille a la frontière des républicains espagnols et militent pour la défense de la culture.
Le 28 fevrier 1939, il se marie avec Elsa, la femme de sa vie
Apres la mort de l'Aimée, Aragon continuera son œuvres a la foi politique et politique mais sa détachera bien des fois du communisme "pur et dur"  notamment en protestant contre la déchéance de nationalité du musicien Mstislav Rostropovitch ou en condamnant le trucage du suicide du fils de Nezval, le Poète Tchèque. Protestations qui lui valurent une forte mise en garde ses dirigeants du PCF, et surtout qui se traduisirent par une cessation du soutien financier au journal qu'il dirigeait depuis l'après guerre "Ce Soir".
En 1981, Mitterrand lui remet la légion d'honneur. Peu de temps après paraissent des "Adieux" :


C'est bien du bruit pour un seul mort, dit-il. On ne fait pas tant de foin que ça pour la vie humaine au Maroc.

C'est miracle que d'être ensemble que la lumière sur ta joue qu'autour de toi le vent se joue toujours si je te vois je tremble.

C'est par le travail que l'homme se transforme.

C'est un grand moment de la vie d'un peuple que celui où tout le monde, ou presque tout le monde, s'applique à employer les mots dans leur sens véritable.

Car j'imite. Plusieurs personnes s'en sont scandalisées. La prétention de ne pas imiter ne va pas sans tartuferie, et camoufle mal le mauvais ouvrier. Tout le monde imite. Tout le monde ne le dit pas.

Carlotta n'avait en rien l'idée d'acheter, mais pendant qu'on lui faisait les ongles, autant regarder de jolies choses.

Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre je vois souvent mon ignorance en d'autres yeux.Je reconnais ma nuit je reconnais ma cendre ce qu'à la fin j'ai su comment le faire entendre comment ce que je sais le dire de mon mieux.

Ce qu'il tient pour son trésor secret a été tout le temps exposé aux yeux de tous.

Celui qui croit pouvoir mesurer le temps avec les saisons est un vieillard déjà qui ne sait regarder qu'en arrière

On se perd à ces changements comme la roue et la poussière ,le feuillage à chaque printemps revient nous cacher l'horizon.

A toute erreur des sens correspondent d'étranges fleurs de raison.

Aimer à perdre la raison aimer à n'en savoir que dire,a  n'avoir que toi d'horizon et ne connaître de saisons que par la douleur du partirAimer à perdre la raison.

Alors à nouveau l'odeur de l'éther, les fils qu'on enlève à une appendicite.

Au bout de mon âge qu'aurais-je trouvé vivre est village où j'ai mal rêvé.

Aucune aventure littéraire n'est définitive, aucun littérateur ne pourra jamais rendre quelque chose impossible.

Aux tables du café des arts, sur la place, on buvait, attablés tous ensemble, avec les deux serveuses débordées qui couraient, de la bière et de la limonade plein les bras.

C'est à la poésie que tend l'homme. - Il n'y a de connaissance que du particulier. - Il n'y a de poésie que du concret.

C'est ainsi que les transformations sociales s'opèrent un peu différemment de l'imagination première que s'en font les grands esprits prophétiques, toujours les voyant d'une manière un peu utopique, que vient corriger la réalité.

C'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse.

C'est au sens de Virgile que je dis je chante quand je le dis. Arma virumque cano... Je chante les armes et les hommes... ainsi commence l'Enéide, ainsi devrait commencer toute poésie.

Ces fugues sont fréquentes. Ca se termine classiquement par une rentrée au bercail, l'oreille basse. La police arrive d'ailleurs toujours à retrouver les gens.
Coeur léger coeur changeant coeur lourd le temps de rêver est bien cour,que faut-il faire de mes jours,que faut-il faire de mes nuits.

Comme il a vite entre les doigts passé le sable de jeunesseJe suis comme un qui n'a fait que danser surpris que le jour naisse j'ai gaspillé je ne sais trop commentLa saison de ma force la vie est là qui trouve un autre amant et d'avec moi divorce.


Comme il lui était interdit d'arrêter de sourire, d'un sourire de chez le dentiste, ne fermez pas la bouche avant que le ciment ait pris, surtout!


Comme une étoffe déchirée On vit ensemble séparés
Dans mes bras je te tiens absente et la blessure de durer faut-il si profond qu'on la sente quand le ciel nous est mesuré c'est si peu dire que je t'aime.

De la femme vient la lumière.

De là, on l'avait dès juillet 40 envoyé au centre démobilisateur où Geoffroy avait produit un certificat de travail agricole.

Déjà vous n'êtes plus . Qu'un mot d'or sur nos places .Déjà le souvenir  de vos amours s'effacent . Déjà vous n'êtes plus  que pour avoir péri. Tu n'en reviendras pas

Descendez donc avec moi, que nous parlions affaires dans un endroit tranquille. Si vous n'êtes pas sage, je vous brûle. Descendez, cher ami.

Devant eux, presqu'au coin du boulevard, dans une ruelle, l'enseigne lumineuse flambait: Hôtel.


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