Je vais te dire un grand secret: J'ai peur de toi. Peur de ce qui t'accompagne au soir vers les fenêtres. Des gestes que tu fais, des mots qu'on ne dit pas. J'ai peur du temps rapide et lent, j'ai peur de toi.
Je voudrais que tout ce qui me passe par la tête y durât si peu, que moi-même je ne retrouve jamais la mémoire de ma pensée. Que toute démarche de mon esprit soit un pas, et non une trace.
Jeunes gens le temps est devant vous comme un cheval échappé qui le saisit à la crinière entre ses genoux qui le dompte n'entend désormais que le bruit des fers de la bête qu'il monte trop à ce combat nouveau pour songer au bout de l'équipée.
L'avenir de l'homme est la femme elle est la couleur de son Ame elle est sa rumeur et son bruit et sans Elle, il n'est qu'un blasphème.
L'enfant accaparé par les belles images equarquille les siens moins démesurément quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens on dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages.
L'enfer existe. Il est la part du plus grand nombre.
L'esprit au fond du ciel trop grand s'égare faute d'alidade ...
L'éternité, l'éternité, laissez-moi compter jusqu'à 10.
L'extraordinaire du roman, c'est que pour comprendre le réel objectif, il invente d'inventer.
L'homme n'est pas la négation de l'enfant, mais son développement, et malheur à qui veut barrer ce qu'il fut !
L'importance d'un artiste se mesure à la quantité de nouveaux signes qu'il aura introduits dans le langage plastique.
L'obsession de l'amour, après le scepticisme, le reproche portait. Je ne fais pas difficulté à le reconnaître: je ne pense à rien, si ce n'est à l'amour.
La critique devrait, en matière de littérature, être une sorte de pédagogie de l'enthousiasme.
La critique, c'est le bagne à perpétuité.
La femme est l'avenir de l'homme.
La parole n'a pas été donnée à l'homme: il l'a prise.
La poésie est le miroir brouillé de notre société. Et chaque poète souffle sur ce miroir: son haleine différemment l'embue.
La poésie, notre poésie se lit comme le journal. Le journal du monde qui va venir.
La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée.
La réalité est l'absence apparente de contradiction. Le merveilleux, c'est la contradiction qui apparaît dans le réel.
La rose naît du mal qu'a le rosier. - Mais elle est la rose.
La troupe n'est pas payée et prend des libertés avec ses rôles, elle vit d'aventures. Aussi est-elle âpre, comme une véritable troupe d'artistes et supporte-t-elle mal les plaisanteries ou le chahut.
La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
La ville mauve en bas allumait peu à peu ses devantures.
Lâche, disait-elle, cette voix, tu as enfin giflé quelqu'un pour une fois? Ton fils. Tu te venges sur lui de tous les coups de pied au cul reçus dans ta vie!
Le boulanger cassait de temps en temps la gueule au receveur-buraliste qui flirtait avec sa femme.
Le chat siamois bondit silencieusement et se frotta contre l'un des pieds nus.
Le divin se recueille au fond d'une caresse.
Le lierre de tes bras à ce monde me lie
Je ne peux pas mourir Celui qui meurt oublie.
Le linge était d'une finesse et d'une beauté que n'avait jamais soupçonnées Edmond.
Le marteau sonnait sur l'enclume. Les étincelles jaillissaient du fer.
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