samedi 19 novembre 2011

Citations Simone de Beauvoir




Lorsque Beauvoir avait vingt et un, elle rejoint un groupe d'étudiants en philosophie dont Jean-Paul Sartre (1905-1980). Sa relation avec Sartre était de continuer dans la plupart de leur vie. Sartre était le père de l'existentialisme, une croyance que l'homme est le sien, «condamné à être libre», comme disait Sartre dans Etre et le Néant. Il a également été l'influence la plus importante sur la vie de Simone de Beauvoir. En 1929, il a suggéré que, plutôt que d'être marié, signe à deux un contrat qui pourrait être renouvelé ou annulé après deux ans. Lorsque le contrat a pris fin, Sartre a été offert une philosophie d'enseignement emplois au Havre, en France, et Beauvoir a offert un poste similaire à Marseille.


Comment mesurer la souffrance et la joie? Peut-on comparer le poids d'une larme au poids d'une goutte de sang?

Comment peut-on aimer un intellectuel? Vous avez une balance à la place du coeur et une petite cervelle au bout de la queue.

Compulsant des catalogues, allant, venant, m'affairant, il me semblait que j'étais charmante à voir.

Contre les chars d'assaut de Franco, les dinamiteros lançaient des grenades et des bouteilles enflammées.


Il me semblait être atteint d'une paralysie du cœur.

Il me semblait que la terre n'aurait pas été habitable si je n'avais eu personne à admirer.

Il me serra contre lui avec fougue; et puis de nouveau il entra en moi. «Je veux que tu jouisses en même temps que moi, dit-il. Tu veux? Tu me diras: c'est maintenant...»

Il n'avait presque pas changé; les rides du front étaient plus profonde qu'autrefois, le menton plus affirmé ...

Il n'y a pas de mort naturelle: rien de ce qui arrive à l'homme n'est jamais naturel puisque sa présence met le monde en question.

Il n'y a qu'un travail autonome qui puisse assurer à la femme une authentique autonomie.

Il n'y eut que le vampire de Düsseldorf qui nous fit rêver, car nous pensions que pour comprendre quelque chose aux hommes, il faut interroger les cas extrêmes.

Il ne nous semblait pas que les progrès de la technique aidassent à cette émancipation; des économistes américains prédisaient que bientôt les techniciens gouverneraient la terre: le mot de technocratie venait d'être inventé.

Il reste que sa faiblesse physique ne permet pas à la femme de connaître les leçons de la violence.

Il souhaitait dans cette série de tableaux «entourlouper» le public en lui jouant une «comédie des erreurs».

Il y a des femmes de talent: aucune n'a cette folie dans le talent qu'on appelle le génie.

Il y a des tendances lesbiennes chez presque toutes les jeunes filles; ces tendances se distinguent à peine de la délectation narcissiste.

Il y avait longtemps que la solitude m'avait précipitée dans l'orgueil.

Il y en a peu qui pleurent; quelques-unes tout de même, accrochées au cou de leur homme. Les soldats plaisantent: «Alors, c'est les grandes eaux!»

Ils multipliaient frénétiquement les dénonciations: «Il est un autre droit que nous revendiquons, écrivait Brasillach, c'est d'indiquer ceux qui trahissent».

Ils ne peuvent pas cracher deux mille francs sans emmerder personne vos philanthropes? - Ils cracheront une fois, mais pas dix.

Ils se contentent de tuer le temps en attendant que le temps les tue.

Inutile de prétendre intégrer la mort à la vie et se conduire de manière rationnelle en face d'une chose qui ne l'est pas: que chacun se débrouille à sa guise dans la confusion de ses sentiments.

J'ai identifié l'arc en plein cintre, les arcs surbaissés, surhaussés, brisés, outrepassés, polylobés.

J'aimais la lune, elle me ressemblait et ils l'ont salie.

J'aimerai le jour où un homme me subjuguera par son intelligence, sa culture et son autorité.

J'étais un peu effarouchée quand j'entrai dans la chambre de Sartre; il y avait désordre de livres et de papiers, des mégots dans tous les coins, une énorme fumée. Sartre m'accueillit mondainement; il fumait la pipe.

Jamais je n'avais rien perdu de précieux: lorsque les choses me quittaient, j'avais d'avance cessé d'y tenir.

Je connaîtrais donc à nouveau le découragement des réveils où ne s'annonce aucune joie; le soir, la caisse à ordure qu'il faut vider; et la fatigue et l'ennui.

Je découvris le camping. J'étais toujours émue, le soir, quand j'apercevais les tentes dressées sur l'herbe d'un pré ou sur la mousse d'une châtaigneraie.

Je m'étais prise pour une étoile, et je n'avais été qu'un accessoire.

Je mangeais des pavés de touron et de pâte de coings.

Je me contentai de ces galoches, à semelles de bois, qu'on commençait à fabriquer.

Ils se marient, mais après réflexion, ils ont tous deux rejeté l'idée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire