Valéry Paul Écrivain né en 1871 et décédé a Paris en 1945
Paul Valéry, poète français, essayiste et critique est né à Sète, en France en 1871. Son père, Barthelmy Valéry, était un agent des douanes au port de mer de Sète, et sa mère, Fanny Grassi, qui était la fille d'un consul italien et un descendant de la noblesse vénitienne
Le diable ne demande jamais rien d'impossible.
Il n'y a que ceux qui ne cherchent rien qui ne rencontrent jamais l'obscurité ... .
Souffrir, c'est donner à quelque chose une attention suprême ... .
La sainte impatience meurt aussi!
A chaque instant il y a des points noirs dans l'âme qui sont en train de grossir ou de fondre.
A chaque terrible époque humaine, on a toujours vu un monsieur assis dans un coin, qui soignait son écriture et enfilait des perles.
A peine je sors de mon lit, avant le jour, au petit jour, entre la lampe et le soleil, heure pure et profonde, j'ai coutume d'écrire ce qui s'invente de soi-même.
Adieu, dit le mourant au miroir qu'on lui tend, nous ne nous verrons plus.
Ainsi le sentiment de l'amour, que la possession exténue, la perte et la privation le développent.
Ainsi tout le domaine de l'ineffable, ce trop-plein ou au contraire, ce trop vide, cette anhélation est insuffisance.
Amour est idiot. Mais par une perversité des choses de ce monde, on est idiot quand on n'aime pas. Amour est idiot, mais c'est le seul moyen de sentir l'intelligence de la vie.
Apprendre à parler c'est apprendre à dégager les sens des mots, des époques où on les a appris - c'est oublier la plupart des relations d'alors. Sans oubli, on n'est que perroquet.
Après quelques assauts infructueux, ne renonce pas, n'insiste non plus. Mais garde ce problème dans les caves de ton esprit où il s'améliore.
Au bout de l'esprit, le corps. Mais au bout du corps, l'esprit.
Au XVIIIe siècle seulement les portraits sont expressifs. Les visages marquent l'instant.
Automatisme, c'est, pour moi, un développement entièrement déterminé par un événement initial quelconque.
Autorisation de se tuer, seulement au parfaitement heureux.
Autrefois, il y a bien vingt ans, toute chose au-dessus de l'ordinaire accomplie par un autre homme, m'était une défaite personnelle.
Avec les femmes, c'est toujours la même chose; d'abord au bras, puis dans les bras, puis sur les bras. Avec elles, on va à chaque fois des petits mots aux grands mots et enfin, aux gros mots.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Bêtise et poésie. Il y a des relations subtiles entre ces deux ordres. L'ordre de la bêtise et celui de la poésie.
C'est ce que je porte d'inconnu à moi-même qui me fait moi.
C'est en copiant qu'on invente.
C'est une grande erreur de spéculer sur la sottise des sots, et une erreur plus grande de bâtir sur l'intelligence des intelligents. Ils s'écartent de leur nature une fois par jour.
C'était peut-être un ossement de poisson bizarrement usé par le frottement du sable fin sous les eaux ?
Ce n'est qu'un jeu pour l'amateur de symétries historiques, c'est-à-dire imaginaires, que de démontrer que ces deux figures littéraires sont des figures semblables.
Ce ne sont pas du tout les «méchants» qui font le plus de mal en ce monde. - Ce sont les maladroits, les négligents et les crédules. - Les «méchants» seraient impuissants sans une quantité de «bons».
Ce qu'on nomme logique n'est souvent que coïncidences.
Ce qu'on peut reprocher à la philosophie, c'est qu'elle ne sert à rien.
Ce que l'histoire peut nous apprendre de plus sûr, c'est que nous nous trompions sur un point d'histoire.
Ce qui a été cru par tous, et toutjours et partout, a toutes les chances d'être faux.
Ce qui apparaît le plus nettement dans une oeuvre de maître, c'est la «volonté», le parti pris. Pas de flottement entre les modes d'exécution. Pas d'incertitude sur le but.
Ce qui est le meilleur dans le nouveau est ce qui répond à un désir ancien.
Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable.
Ce qui étonne dans les excès des novateurs de la veille, c'est toujours la timidité.
Ce qui importe véritablement à quelqu'un - j'entends à ce quelqu'un qui est unique et seul par essence - c'est justement ce qui lui fait sentir qu'il est seul.
Ce qui m'est difficile m'est toujours nouveau.
Ce qui m'intéresse n'est pas toujours ce qui m'importe.
Ce qui me fait si lent à bâtir, si temporisateur est l'étrange manie de vouloir toujours commencer par le commencement.
Ce qui n'est pas entièrement achevé n'existe pas encore. Ce qui n'est pas achevé est moins avancé que ce qui n'est pas commencé.
Ce qui n'est pas fixé n'est rien. Ce qui est fixé est mort.
Ce qui ne ressemble à rien est inconnaissable.
Ce qui obscurcit presque tout c'est le langage - parce qu'il oblige à fixer et qu'il généralise sans qu'on le veuille.
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