lundi 5 décembre 2011

Citations: Alain- Emile-Auguste Chartier


Alain- Emile-Auguste Chartier
Philosophe et journaliste français1868 – 1951
A l'approche de la guerre, Alain milite pour le pacifisme. Lorsque celle-ci est déclarée, sans renier ses idées, et bien que non mobilisable, il s'engage pour satisfaire ses devoirs de citoyen. Brigadier de l'artillerie, il est démobilisé en 1917 avec un pied broyé.
Ayant vu de près les atrocités de la Grande Guerre, Alain publie en 1921 son célèbre pamphlet "Mars ou la guerre jugée". Sur le plan politique, il s'engage aux côtés du mouvement radical en faveur d'une république libérale strictement contrôlée par le peuple. Considérant que la seule liberté de l'homme est celle de l'esprit, Alain enseigne dans des universités populaires. 

Dans la conversation ainsi que dans la danse, chacun est le miroir de l'autre.

Il est sage de ne pas d'abord accuser les êtres et choses autour de nous, et de prendre garde premièrement à nous-même.

Il faut s'appliquer à se consoler, au lieu de se jeter au malheur comme au gouffre. Et ceux qui s'y appliqueront de bonne foi seront bien plus vite consolés qu'ils ne pensent.

L’effort qu'on fait pour être heureux n'est jamais perdu.

L’homme le plus intelligent est souvent celui qui se dupe le mieux lui-même, parce que ses déclamations ont une suite et un air de raison.

La foi est la première vertu, et l'espérance n'est que la seconde; car il faut commencer sans aucune espérance, et l'espérance vient de l'accroissement et progrès.

Le bonheur de lire est tellement imprévisible qu'un lecteur exercé s'en étonne lui-même.

 Les idées, même les plus sublimes, ne sont jamais à inventer, et elles se trouvent inscrites dans le vocabulaire consacré par l'usage.

On ne donne aux gens que l'espoir que l'on a.

Tout bonheur est poésie essentiellement, et poésie veut dire action; l'on n'aime guère un bonheur qui vous tombe; on veut l'avoir fait.


A s'informer de tout, on ne sait jamais rien.

C'est une entente et une paix de nature, qui ne doit rien à la volonté.

Tout ce qui, dans nos pensées, dans nos projets, dans nos résolutions est marqué d'un degré quelconque d'amour ou de haine, de joie ou de tristesse.

Aimer, c'est trouver sa richesse hors de soi.

Ainsi la condition humaine est telle que si on ne se donne pas comme règle des règles un optimisme invincible, aussitôt le plus noir pessimisme est le vrai.

Ainsi, chacun promène son humeur pensée, disant: «Je suis ainsi.» C'est toujours dire plus qu'on ne sait.

Apprendre à ne plus penser, c'est une partie, et non la moindre, de l'art de penser.

Aucun possible n'est beau; le réel seul est beau.

Autant que je sais, nul n'est bon juge, ni pour les romans, ni pour la peinture, ni pour aucun genre d'œuvres. Mais, pris ensemble, les hommes sont de bons juges.

Avant de dormir soi-même, il faut faire dormir ses pensées. Mais cela ne va pas bien, car vouloir endormir une pensée, c'est penser; et penser c'est s'éveiller.

L'Académie n'est-elle pas une association pour le semblant et pour le faire croire? Si l'esprit entre là, c'est comme s'il mourrait.

Beaucoup ont pu observer que, dans les discours suivis, ce qui est improvisé est toujours le meilleur, comme si la préparation émoussait le coupant et le piquant. Seulement il faut oser, et savoir ne penser à rien.

Bref, cette tristesse qui naît de la contemplation du passé ne sert à rien et est même très nuisible, parce qu'elle vous fait réfléchir vainement et chercher vainement. Spinoza dit que le repentir est une seconde faute.

C'est la foi même qui est Dieu.

C'est la puissance oblique qui nous récompense de nos lâchetés. Le diable, c'est que la vertu est régulièrement punie. Ainsi va le monde des forces, et l'ironie est le langage du diable.

C'est le propre du beau qu'il ne nous renvoie jamais à quelque autre chose, ni à quelque idée extérieure.

C'est par l'esprit que l'homme se sauve, mais c'est par l'esprit que l'homme se perd.

C'est peu de prendre les êtres comme ils sont, et il faut toujours en venir là; mais les vouloir comme ils sont, voilà l'amour vrai.

C'est presque tout que de savoir lire.

C'est un devoir aussi envers les autres que d'être heureux.


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