jeudi 8 décembre 2011

Citations Arthur Rimbaud


Arthur RIMBAUD Artiste, écrivain et Poète Francais
Né le 20 octobre 1854 Décédé le 10 novembre 1891 (à l'âge de 37 ans)
1854-1868 - Rimbaud est né le 20 octobre 1854 à Charleville (et non à Charleville-Mézières car ces 2 villes étaient distinctes à cette époque et n'ont fusionnées qu'en 1966), une petite ville des Ardennes, de l'Est de la France, tout près de la Belgique.
C’est en 1869 que  Rimbaud a quinze ans. Toujours collégien, c'est un excellent latiniste : « Jugurtha », publié avec trois autres de ses compositions latines dans « Le moniteur de l'enseignement secondaire » lui vaut le premier prix du Concours Académique. C'est de cette année que datent ses premiers vers en français : « Les étrennes des orphelins », publiés un an plus tard. 1870 -
Deux ans plus tard  en février 1871, Rimbaud part pour Paris, il rentre à pied à Charleville début mars. Suit une période dont on sait peu de choses. Rimbaud participe probablement aux événements de la Commune de Paris pour laquelle il semble s'être passionné. C'est sans doute à ce moment qu'il compose « Les déserts de l'amour », où mûrit déjà ce qui fera le corps de la « Saison en enfer ».


A côté de son cher corps endormi, que d'heures des nuits j'ai veillé, cherchant pourquoi il voulait tant s'évader de la réalité.

A quatre heures du matin, l'été, le sommeil d'amour dure encore.

Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes.

Que le temps vienne  où les coeurs s'éprennent.

Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu.

C'est faux de dire: Je pense. On devrait dire: On me pense.

Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute.

Christ! ô Christ, éternel voleur des énergies.

Dans un grenier où je fus enfermé à douze ans j'ai connu le monde, j'ai illustré la comédie humaine.

Des curiosités vaguement impudiques epouvantent le rêve aux chastes bleuités.

Elle eut un doux rire brutal qui s'égrenait en claires trilles, un joli rire de cristal.

Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir!

Et je sens des baisers qui me viennent aux lèvres.

Farce continuelle ! Mon innocence me ferait pleurer. La vie est la farce à mener par tous.

Il a peut-être des secrets pour changer la vie?

Il s'en allait avec des gentillesses de petite fille au catéchisme.

J'ai fait la magique étude du bonheur, que nul n'élude.

J'assiste à l'éclosion de ma pensée: je la regarde, je l'écoute: je lance un coup d'archet: la symphonie fait son remuement dans les profondeurs.
J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges.

Je devrais avoir mon enfer pour la colère, mon enfer pour l'orgueil, et l'enfer de la caresse; un concert d'enfers.

Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant.

J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal; - Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvé!

Je me crois en enfer, donc j'y suis.

Je ne dis pas un mot: je regarde toujours la chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:  Mais l'amour infini me montera dans l'âme,  et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, par la Nature, heureux comme avec une femme.

Je ne répondais que par des paroles entrecoupées à ses interrogations.

Je redoute l'hiver parce que c'est la saison du confort!

Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens.

Je regrette l'Europe aux anciens parapets!

Je sais aujourd'hui saluer la beauté.

Je suis esclave de l'Epoux infernal, celui qui a perdu les vierges folles. C'est bien ce démon-là. Ce n'est pas un spectre, ce n'est pas un fantôme.

Je suis esclave de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur et vous avez fait le vôtre.

Je vais dévoiler tous les mystères: mystères religieux ou surnaturels, mort, naissance, avenir, passé, cosmogonie, néant. Je suis maître en fantasmagorie.

L'amour est à réinventer, on le sait.

L'éclat de ces mains amoureuses dans leurs phalanges savoureuses , le grand soleil met un rubis!

La femme ne sait plus même être courtisane!

La main à plume vaut la main à charrue. - Quel siècle à mains!

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