Simone de Beauvoir (l'histoire de sa vie), Mémoires d'une jeune fille rangée, décrit son rejet de ses parents de la classe moyenne vit. Le deuxième volume, La Force de l'âge, couvre les années 1929 à 1944, une époque où elle et Sartre ont tous deux été enseignant à Paris et elle était, dit-elle, trop heureuse d'écrire. Que du bonheur pris fin avec le début de la Seconde Guerre mondiale (1939-45) et des problèmes dans sa relation avec Sartre, qui s'est impliqué avec une autre femme et a également été emprisonné pendant plus d'un an. Pendant ce temps malheureux Beauvoir composé son premier roman majeur, She Came to Stay (1943), une étude sur les effets de l'amour et de jalousie. Au cours des quatre prochaines années, elle a publié Le Sang des autres, Pyrrhus et Cinéas, Les Bouches inutiles, et tout homme est mortel. Amérique au jour le jour, une chronique de Beauvoir 1947 voyage aux Etats-Unis, et la troisième partie de son autobiographie, la force des choses, de couvrir la période pendant laquelle l'auteur a écrit Le Deuxième Sexe.
Jamais je n'aurai l'audace de jeter en travers d'une vie étrangère le poids de ma volonté.
... Je me passais très bien de Dieu et si j'utilisais son nom, c'était pour désigner un vide qui avait à mes yeux l'éclat de la plénitude.
... Le meilleur des princes a toujours sur la conscience des centaines de morts.
... Lorsqu'on prétend se jouer des salauds, en vérité on se compromet avec eux.
... On ne peut rien écrire dans l'indifférence.
... Pour parler de soi, il faut parler de tout le reste.
A cause de la pauvreté des images, la rêverie est inconsistante, le dévidage des souvenirs s'épuise vite.
A ses yeux, nous étions typiquement des francaouis et il lui suffisait parfois de nous regarder pour rire aux éclats.
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Après ma conférence, je mangeai du homard entre deux messieurs amidonnés.
Au fond de la cave, il y a un cagibi; j'ai demandé à la concierge de le dégager: tu te serais caché là.
Aucune action ne peut se faire pour l'homme sans se faire aussitôt contre des hommes.
Aujourd'hui, le combat prend une autre figure; au lieu de vouloir enfermer l'homme dans un cachot, la femme essaie de s'en évader.
Avec d'autres gens tu discutes, dit Nadine, dont la voix brusquement s'aigrit, avec moi tu ne veux jamais; je suppose que c'est parce que je suis une femme; les femmes, c'est juste bon à se faire baiser.
Avec les amuse-gueule, les fruits, les petits fours, les bouteilles de vin et de whisky, il y a largement à boire et à manger pour dix personnes.
C'est à travers les yeux des hommes que la fillette explore le monde et y déchiffre son destin.
C'est au sein du transitoire que l'homme s'accomplit, ou jamais.
C'est dans l'Art que l'homme se dépasse définitivement lui-même.
C'est dans la connaissance des conditions authentiques de notre vie qu'il nous faut puiser la force de vivre et des raisons d'agir.
C'est des types à belles manières et à dents blanches ... qui se collent de l'after-shave sur la peau après s'être rasés.
C'est le désir qui crée le désirable, et le projet qui pose la fin.
C'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle; c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète.
C'était un lourd collier de cuivre, d'ambre et d'os, un bijou exotique sans valeur marchande qui ferait sourire de mépris des femmes endiamantées.
Catherine: C'est à toi que je donnerais Clarice. - Jean-Pierre: Me la donner? Pensez-vous que je consentirais à l'enfermer dans ma maison et à lui dire: voilà que je suis toute ta part sur terre. Je n'ai pas l'âme d'un geôlier.
Causer avec papa la moitié de la journée et soigner des cinglés pendant l'autre moitié, tu parles d'une existence!
Ce ne sont pas les individus qui sont responsables de l'échec du mariage: c'est l'institution elle-même qui est originellement pervertie.
Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue.
Ce que je comprenais le moins, c'est que la connaissance conduisît au désespoir.
Ce sont de vastes plaines polaires, creusées de noires crevasses; ce sont des banquises où moutonnent des congères et où foisonnent de blancs arbustes bourgeonnants.
Certaines femmes sentent leur féminité comme, une malédiction absolue: elles souhaitent ou accueillent une fille avec l'amer plaisir de se retrouver en une autre victime.
Choisir la vie, c'est toujours choisir l'avenir. Sans cet élan qui nous porte en avant nous ne serions rien de plus qu'une moisissure à la surface de la terre.
Et comment s'aime-t-on sur la terre? On lutte ensemble.
Comme j'aime que tu existes.
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