samedi 19 novembre 2011

Citations Simone de Beauvoir



Le Deuxième Sexe: Écrit en 1949, Le Deuxième Sexe a eu deux idées principales: que l'homme, qui se considère comme l'essentiel étant, a fait de la femme dans l'être inessentiel, «l'Autre», et que la féminité comme un trait est une posture artificielle. Sartre influencé à la fois de ces idées. Le Deuxième Sexe a peut-être été l'écriture la plus importante sur les droits des femmes dans les années 1980. Quand il est apparu, cependant, il n'était pas très populaire. Le Deuxième Sexe ne propose pas de solutions réelles aux problèmes des femmes, sauf l'espoir "que les hommes et les femmes s'élever au-dessus de leur différenciation naturelle (différences) et sans équivoque (fermement) affirment leur fraternité. " La description de sa propre vie de Simone de Beauvoir a révélé les possibilités qui s'offrent à la femme qui ont trouvé des moyens d'échapper à sa situation. Le sien était une vie d'égalité, et elle est restée une voix et un modèle pour ces femmes qui ne vivent pas la vie libre.



Dans bien des cas, je lis pour le seul plaisir de lire plutôt que pour avoir lu: je suis quelque peu bibliophage.

Dans l'année, un seul printemps... et dans la vie, une seule jeunesse.

Dans la bouche de l'homme, l'épithète «femelle» sonne comme une insulte; pourtant il n'a pas honte de son animalité, il est fier au contraire si l'on dit de lui «C'est un mâle ! »

Dans la salle capitulaire de la cathédrale on peut regarder de tout près les chapiteaux qui en proviennent.

Dans les livres, les gens se font des déclarations d'amour, de haine, ils mettent leur coeur en phrases; dans la vie, jamais on ne prononce de paroles qui pèsent.

Dans les siècles révolus, dans le silence des êtres inanimés je pressentais ma propre absence: je pressentais la vérité, fallacieusement conjurée, de ma mort.

Dans son solide visage auvergnat, ses yeux étaient injectés de sang: pendant une ou deux heures, il ne décolérait pas.

Dans toutes les larmes s'attarde un espoir.

Dans un cagibi, à la violente odeur de corroierie, reposaient des générations de bottes et de bottines.

De mes premières années, je ne retrouve guère qu'une impression de rouge, de noir et de chaud.

De toute façon l'homme est conditionné, disent certains d'entre eux: alors, à quoi cela peut-il servir d'étudier, de réfléchir.

De-ci de-là on aperçoit encore d'anciennes maisons à colombages, aux fenêtres encorbellées, décorées de bois sculpté.

Des photos montrent des hommes mutilés, des dos brûlés, des corps couverts de ces affreuses tumeurs cutanées qu'on appelle des chéloïdes.

Dès que j'ai posté une lettre, je me sens si frustrée que je dois en commencer une autre. J'ai toujours l'impression de n'avoir rien dit, sans doute parce que l'amour ne peut se dire.


Deux chemises noires se sont approchées; que faisions-nous dehors, à pareille heure? Notre qualité de touristes nous valut leur indulgence.

Dur travail, de mourir, quand on aime si fort la vie.

Ecoute, il est tard et nous sommes tous les deux un peu crevés. Mais sortons ensemble un de ces soirs, et tâchons d'avoir une vraie conversation.

Ecoutez: une bonne enceinte, sur mono, vaut de six cent mille au million. En stéréo, comptez deux millions.

Ecrire est un métier ... qui s'apprend en écrivant.

Elle avait beaucoup de rancune à son égard, mais il l'attirait: comment ressentait-elle cette ambivalence ...

Elle avait épilé ses sourcils; son visage s'était épaissi et légèrement couperosé.

Elle était aveugle à beaucoup de choses; mais elle réagissait vivement à ce qu'elle voyait ...

Elle était blonde, diaphane et élégante.

Elle m'agaçait par son souci de se construire une vie si riche, si «variée» que du haut de sa future gloire Marco ne pût pas la dédaigner: elle truquait la réalité, elle boursouflait ses expériences.

Elle ne parlait jamais que de ce qu'elle savait parfaitement, de ce qu'elle ressentait sincèrement, et c'est pourquoi elle se taisait souvent.

Elle plongea ses mains dans ses cheveux dénudant ses tempes désertiques.

Elle s'était inventé une foule d'activités. Elle s'était occupée bénévolement de la bibliothèque d'un préventorium.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire